La société BP vient de publier sa revue statistique sur le monde de l’énergie en 2020. La première chose qui frappe à la lecture de ce rapport est l’impact de la crise Covid sur la consommation énergétique mondiale.
En 2020, la consommation d’énergie primaire mondiale a en effet diminué de 4,5%, soit la baisse la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale.
Cette chute importante est principalement due à un effondrement de la demande de pétrole qui s’est contractée de 9,3% en 2020. Celui-ci trouve, quant à lui, son origine dans un contexte pandémique marqué par une baisse importante de l’activité économique et une réduction des déplacements à la suite de la mise en place de périodes de confinement.
En comparaison, le gaz s’est montré plus résilient puisque la demande en gaz n’a été réduite que de 2,3% en 2020. BP a constaté une réduction de la demande dans la plupart des régions hormis en Chine où la demande en gaz a cru de 7% sur la même période.
Parmi les autres faits marquants, le rapport de BP souligne également le shift significatif vers le renouvelable dans le mix électrique mondial. La production énergétique à partir de sources renouvelables a, de fait, atteint de nouveaux records : 358 TWh d’énergie ont été produits à partir de sources renouvelables, dont 173 TWh de production éolienne et 148 TWh de production solaire.
Malgré cette hausse importante, ces bons résultats restent toutefois à relativiser, le charbon restant la source prédominante dans la production électrique mondiale avec une part de 35%.
En termes de gaz à effet de serre, les émissions ont chuté de 6,3% en 2020. Il s’agit également de leur niveau le plus bas depuis 1945. Le rapport indique que cette baisse importante correspond à l’effort mondial qui devrait être réalisé en moyenne sur les 30 prochaines années afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.