Namur Expo est un bâtiment récupéré de l’Expo 58 à Bruxelles. Il a déjà fait l’objet de travaux de rénovation énergétique (remplacement du système de chauffage). D’autres projets de rénovation sont en cours comme la rénovation de la dalle et le renouvellement de l’installation électrique.

Détenu par le BEP et exploité par l’agence Easyfairs, le BEP souhaitait disposer d’une vision énergétique pour rendre Namur Expo performant sur le plan énergétique et sur le plan technologique afin de le convertir en Halls 2.0. WattElse a été sélectionné pour réaliser l’étude énergétique.

Présentation du complexe

Namur Expo est un site de 11 000 m² situé sur la commune de Namur. Le bâtiment, détenu par le BEP, est géré par Easyfairs qui coordonne l’organisation de près de 40 manifestations par an sur le site. Ces manifestations attirent entre 150 et 200 000 visiteurs par an.  

Depuis son installation sur la commune de Namur, le bâtiment n’a fait l’objet d’aucun travaux d’enveloppe ni d’une réflexion au sens large sur ses consommations énergétiques. C’est la raison pour laquelle, le BEP, souhaitant candidater à des fonds FEDER pour financer la rénovation énergétique du site, a fait appel aux services de WattElse pour élaborer ensemble une stratégie énergétique pertinente.

Différentes options étudiées

Dans un premier temps, WattElse s’est attaché à analyser les consommations énergétiques du site. Bien que les dernières années aient été fortement impactées par la crise sanitaire, la consommation d’une année « normale » a pu être établie. 53% de la consommation du site est consommée sous la forme combustible et 47% sous la forme électrique. La consommation électrique est principalement induite par les exposants qui soutirent de l’électricité pour leur stand (éclairage, écrans, équipements électriques).

Sur base de ce constat, différentes mesures d’amélioration ont été étudiées : 

  • L’isolation de l’enveloppe pour laquelle deux alternatives ont été quantifiées : une version utilisant des matériaux biosourcés (ouate de cellulose, panneaux en fibre de bois, béton de chanvre) et la seconde des matériaux conventionnels (panneaux sandwiches PIR ou laine de roche, panneaux PUR). La mise en œuvre des solutions proposées permettrait de réaliser une économie de 65% à 70% sur la consommation de combustible.
  • L’optimisation des systèmes de production de chaleur a été étudiée suivant 3 alternatives : la chaudière gaz à condensation, la chaudière biomasse (à plaquettes ou pellet) et la pompe à chaleur. Chacune des techniques dispose de ses avantages et le choix s’effectuera en fonction du critère de sélection privilégié par le BEP ;
  • La ventilation : des solutions innovantes combinant l’émission de chaleur et la ventilation des locaux ont été identifiées (rooftop) ;
  • L’installation de panneaux photovoltaïques : le potentiel photovoltaïque du site a également été étudié. Malgré les grandes surfaces disponibles, le potentiel exploitable à des fins d’autoconsommation est faible dans la mesure où la majeure partie des consommations a lieu durant les mois les moins ensoleillés. À moyen terme, des modèles basés sur les communautés d’énergie pourraient avoir leur sens afin d’exploiter d’avantage le potentiel des toitures du site (et/ou les murs).  

Cette étude devra aboutir à l’élaboration d’une feuille de route à l’horizon 2050 visant la sobriété énergétique et la réduction de l’impact carbone des consommations énergétiques.